Vous perdez vos clés ou vous entrez dans une pièce sans vous souvenir de ce que vous alliez y faire? De telles expériences nous arrive à nous, sachez-le, mais elles se manifestent de plus en plus fréquemment avec l’âge – souvent parce que nous avons l’esprit ailleurs. ...
Dans mon entourage, il n’est pas rare que l’un d’entre nous s’interrompe brusquement en plein milieu d’une phrase, cherchant désespérément à retrouver le titre d’un film ou le nom de son acteur principal – qu’il avait pourtant sur le bout de la langue une nanoseconde plus tôt...
Pertes de mémoire « normales »
Si votre mémoire vous joue aussi ce genre de tours, rassurez-vous – les spécialistes vous diront qu’il ne s’agit aucunement d’un signe de démence.
Ce phénomène du mot sur le bout de la langue est en fait un « problème attentionnel ». En clair : plus on essaie de se souvenir d’un titre, d’un nom, etc., plus celui-ci tend à nous échapper. Et bien que cela nous arrive plus souvent en vieillissant, c’est habituellement pour la simple et bonne raison que nous n’avons pas de réel intérêt à savoir « le-nom-du-gars-dans-le-film-avec-la-blonde-écervelée-qui-étaient-pourchassés-en voiture ».
La solution rapide
En pareil cas, la meilleure solution consiste à changer de sujet – l’information refera surface à tout coup, mais sans doute à un moment où elle sera devenue parfaitement inutile.
Mieux vaut prévenir
Il est possible pour chacun de prévenir les pertes de mémoire et d’améliorer sa mémoire.
Le ginkgo biloba, qui aide à la circulation en transportant le sang et l’oxygène partout où l’organisme en a besoin, y compris au cerveau.
2. Lion's Mane
Ce spécimen fantastique peut être retrouvé dans les forêts et falaises partout dans le monde. Sujet de nouvelles études, Lion's Mane procure un support constant pour le cerveau et le système nerveux. Des recherches récentes indiquent que l'extrait d'eau chaude / alcool de Crinière de Lion stimule la synthèse du facteur de croissance nerveuse (NGF) et favorise le processus de myélinisation.
De plus, vous obtiendrez probablement de meilleurs scores à un test de mémoire ou de capacité cérébrale si vous avez de bonnes habitudes de vie, et ce, quel que soit votre âge :
- Faites régulièrement de l’exercice (au moins 30 minutes de marche rapide cinq jours par semaine).
- Maintenez un poids santé (IMC entre 19 et 25).
- Abstenez-vous de fumer.
- Prenez soin de votre santé : prévenez ou traitez les problèmes d’hypertension, d’hypercholestérolémie et de diabète de type 2 – qui contribuent tous aux problèmes de mémoire en nuisant à la circulation sanguine dans le cerveau, partie la plus assoiffée de sang de l’organisme.
D’après la recherche, l’adoption de saines habitudes de vie durant la quarantaine réduira également votre risque de démence plus tard dans la vie.
Ce qu’il faut savoir…
Regardons les choses en face : l’un des principal obstacle qui nous empêchent de prendre des mesures de prévention contre la démence est que nous sommes à peu près tous persuadés que cela ne nous concernera jamais – or, la démence frappe une « autre » personne sur 20 passé l’âge de 65 ans. Lorsque notre tour viendra, le cas échéant, nous n’en serons évidemment pas conscients...
Selon Sube Banerjee, professeur en matière de santé mentale et de vieillissement à l’Institut de psychiatrie du King’s College, à Londres, il s’agit d’un problème de santé si important à l’échelle mondiale et les sommes consacrées au traitement des patients sont à ce point élevées que « si la démence était une entreprise plutôt qu’une maladie, ce serait la plus prospère au monde ».
Personne n’est à l’abri!
On estime que 35,6 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence et que d’ici 2050 ce nombre dépassera les 115 millions, d’après l’organisme Alzheimer’s Disease International. Nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer la situation – j’en ai encore eu la preuve pas plus tard que la semaine dernière. Ironiquement, le lendemain d’une présentation sur la démence, je suis arrivée à une séance de yoga avec un sac de sport vide, sans équipement...
Évidemment, j’avais une bonne raison : j’étais bien trop occupée à consulter mon téléphone et à chercher mes clés pendant que je préparais – ou non – mon sac. Mais cette excuse n’en était pas vraiment une, on s’en doute. La seule chose qui m’a consolée alors que je tentais péniblement d’exécuter mes salutations au soleil, coincée dans mes jeans et ma tunique, c’est qu’au moins ma séance de yoga me permettrait de mettre de l’ordre dans mon esprit. Cela ne pourrait ensuite qu’aller mieux!